Un monastère hanté, des templiers…
Légendes, mystères, secrets…
Un roman fantastique, une histoire sombre.
Il y a quatorze années de cela, j’ai eu l’occasion de participer à plusieurs chantiers de fouilles archéologiques sans savoir qu’ils étaient en train de nourrir une inspiration qui s’exprimerait un jour à travers mes romans. La fouille d’une collégiale, dans laquelle plusieurs tombes de bébés ont été découvertes, prêtant aux religieux qui s’y trouvaient quelques pratiques « peu catholiques », allait s’avérer déterminante pour l’écriture des Prières de sang. Sans vouer de réelle passion à l’ordre du temple, l’idée de mêler les mystères qui les entoure avec le surnaturel a alors germée. Les templiers nous intriguent depuis des siècles. Des siècles … voilà quelque chose d’intéressant. Alan Lambin le dirait lui même : Les fantômes sont la conséquence d’un événement passé tourmenté qui les retient. Ils sont une page de la vie qui ne s’est pas tournée complètement, ou dont le papier serait si fin qu’il est encore possible d’en lire le verso à travers. L’histoire raconte beaucoup de choses sur les templiers, allant jusqu’à les accuser d’atrocités. Mensonge ou vérité ? Nul ne le saura jamais. Et c’est justement à la frontière entre le probable et l’improbable, le rationnel et l’irrationnel, la légende et l’histoire qu’est né « Les Prières de sang« .
En 1552, Guillaume Paradin (1510-janvier 1590), chanoine puis doyen du chapitre de la collégiale de Beaujeu (Rhône), livre dans sa Chronique de Savoie une version très personnelle des crimes dont les templiers se seraient rendus coupables: Pratiques sataniques, idolâtrie (la fameuse idole qu’aurait vénérée les templiers), viols, infanticides, orgies… Paradin instruit à charge sans aucune preuve factuelle, prêtant foi aux accusations proférées deux siècles auparavant par le pouvoir capétien. » … « Et s’il advenait que d’un templier et d’une pucelle naquit un fils, ils se rangeaient tous en rond ou couronne et se jetaient cet enfant de main en main, comme on fait lorsqu’on joue au pot cassé, et ne cessaient de se le jeter jusqu’à ce qu’il fut mort entre leurs mains.
Mes romans ne seront jamais des livres d’Histoire, mais la richesse de celle-ci est telle qu’il suffit de l’entrouvrir pour comprendre à quel point, à elle seule, elle a écrit chacune des pages de notre vie. Elle est si tourmentée, qu’il est facile d’imaginer le nombre de nos fantômes qui s’y trouvent encore prisonniers…
Jean-Marc Dhainaut